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10 ans du CREA DIGITAL DAY – 2/2

Illyria Pfyffer

Par Illyria Pfyffer

Publié le 

Archives 10 mins

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LES MILLENIALS, L’IA & LE COMMUNITY MANAGEMENT MÈNENT LE BAL !

Nous revoici avec la deuxième partie du CRÉA DIGITAL DAY 2019 qui nous a juste éblouis par la qualité de ses interventions. Et comme à CRÉA nous sommes over généreux, nous vous avons concocté un récap sur ce qu’il fallait retenir sans sortir de son Chesterfield, confident, suaire, etc.

L’expérience interactive, seul avenir pour la pub !

Directeur de la création d’Accenture Interactive pour l’Amérique latine, Eco Moliterno insiste sur l’importance actuelle de l’expérience interactive à destination des consommateurs. Selon lui, le modèle publicitaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui s’annonce en voie d’obsolescence rapide. Jusqu’à présent, la stratégie des sociétés consistait à véhiculer des annonces auprès du public de façon massive et indifférenciée. Avec les technologies mobiles, cette stratégie est dépassée, les consommateurs ressentent le besoin de se sentir engagés/connectés avec le contenu proposé. Et plus les moyens de com digitaux se perfectionnent, plus les utilisateurs ont le choix.

Pour conserver leurs clients, les grandes entreprises doivent fournir du contenu qui fait sens au moyen d’expériences personnalisées et interactives.

En cela, Netflix, qui a complètement changé la façon dont on regarde des vidéos est édifiant : la série Black Mirror qui nous expose un univers futuriste dystopique mais lié au réel en est l’exemple le plus frappant.

Les Millenials, une génération perdue ?

Célèbre conférencier d’origine britannique, Simon Sinek ­– qui avait déjà participé à la 1ère édition des CREA DIGITAL DAYS il y a 10 ans et dont le TED How Great Leaders Inspire Action s’est classé parmi les 10 conférences mondiales les plus appréciées avec plus de dix millions de vues sur 5 ans –  a abordé le fonctionnement des Millenials. Au nombre des travers que cette jeunesse essaye de gérer tant bien que mal, l’addiction aux réseaux sociaux et à la technologie mobile revient souvent. Cette dépendance aux nouvelles technologies menace d’ailleurs l’ensemble de la population.

Mais ce qui différencie les Millenials de leurs prédécesseurs, c’est qu’ils sont les premiers à être digital natives, autrement dit littéralement nés avec le digital et de ce fait, beaucoup plus vulnérables. Cette tendance se révèle fort inquiétante parce qu’elle fait obstacle au développement de relations personnelles, intimes et durables, et implique une gestion du stress rendue beaucoup plus complexe par le 24/7 qu’elle engendre. En effet, dans les situations difficiles, les jeunes ont tendance à se refermer sur eux-mêmes et à se tourner vers leur appareil, plutôt que de faire part de leur problème à une personne de confiance. Aux États-Unis, on observe une corrélation entre la dépendance à la technologie mobile et l’augmentation de dépressions, anxiété et risques de suicide. 

Sans tomber dans des cas aussi extrêmes, de plus en plus de gens se sentent angoissées à la perspective d’aller au travail comme de nouer de nouvelles relations sociales ou amoureuses. Bien sûr, si les téléphones portables ne sont pas la seule et unique cause de ce mal-être, ils portent néanmoins une grande part de responsabilité. Il serait donc salutaire d’apprendre aux jeunes – et à ceux qui le sont moins – à lâcher leur mobile.

En dehors de ces dangers, le speaker loue l’ouverture d’esprit des Millenials, leur tolérance vis-à-vis de la sexualité, de l’identité de genre ou des minorités.

Qui plus est, leur volonté manifeste de s’engager en faveur de la collectivité, du climat, de donner un sens à leur existence en participant à des causes communes préfigurent des éléments très positifs. Enfin, les jeunes d’aujourd’hui ressentent davantage le besoin d’être motivés par quelque chose d’inspirant. Le rôle des parents et des enseignants dans ce processus s’avère capital. Simon Sinek déplore que ces derniers n’encouragent pas assez la jeunesse à réfléchir aux professions susceptibles de les rendre heureux. Or, sans convictions, sans cause ultime pour laquelle se battre, l’être humain a très peu de chances de se réaliser et s’épanouir. Tous les grands leaders de la planète, de Martin Luther King à Nelson Mandela, en passant par Steve Jobs, ont eu pour point commun de s’être interrogés sur le sens de leur existence et de s’être engagés en faveur d’une cause qui leur tenait à cœur.

Simon Sinek – Interview à New-York

Intelligence humaine et artificielle, concurrence ou complémentarité ?

Director Industry Transformation Team au sein de l’entreprise américaine Oracle, Luisella Giani aborde un sujet qui déchaîne les passions dans l’opinion publique : l’essor de l’intelligence artificielle et ses répercussions sur le marché de l’emploi par crainte qu’elle ne vienne dépasser les performances humaines. Luisella Giani estime pourtant que l’IA et l’intelligence humaine se complètent car impliquées dans des domaines différents : les humains se révèlent bien plus brillants dans les activités qui nécessitent créativité et empathie alors que les ordinateurs excellent en calcul et en mémorisation de données, ce qui s’avère fort utile dans la création et la gestion de DATA. D’ailleurs, l’utilisation des DATA ne peut être que bénéfique pour les entreprises, en les aidant à optimiser le potentiel de leurs employés.

D’après les statistiques, seulement 5 % des emplois seront totalement automatisés dans les années à venir.

Ce processus permettra de soulager les professions les moins valorisantes, notamment celles à base de tâches répétitives. Qui plus est, l’intelligence artificielle fournira une aide précieuse dans les domaines de la sécurité, la supply chain, la maintenance et la logistique. L’homme pourra ainsi passer de producteur à créateur.

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Luisella Giani – IA et nouvelles formes de travail

Les Millenials par le menu

Global brand strategist pour le célèbre média français Konbini, Daniel Groh s’exprime également sur les Millenials et ce qui définit l’essence de cette génération : en particulier les jeux vidéo, le food consciousness, le Speak-Out et le JOMO.

  • Le JOMO, ou Joy Off Missing Out est un mouvement prônant l’émancipation vis-à-vis des technologies digitales. Encouragé par les plus grandes entreprises telles que Google, ce phénomène connaît un fort engouement actuellement. Il ne s’agit pas de se couper totalement du contenu en ligne, mais de mieux utiliser son temps libre en ne le gaspillant pas avec du divertissement inutile.
  • En ce qui concerne le Speak-out, Les Millenials se servent de la technologie pour faire part de leurs revendications. Ainsi, les réseaux sociaux ont permis à certains mouvements de prendre une très grande ampleur tels Meetoo, Black Lives Matter ou encore la Marche du climat. Cette nouvelle génération sait employer les moyens de communication à bon escient, pour faire passer des messages à caractère sociaux, sociétaux et politiques. Cette jeunesse est profondément marquée par l’envie de changer les consciences, à la fois grâce à des revendications globales et des initiatives locales.
  • La consommation responsable, appelée Food consciousness, connaît aussi un engouement certain. Les jeunes d’aujourd’hui sont très préoccupés par la qualité des aliments qu’ils ingèrent. Motivés par des questions écologiques et éthiques, la nourriture se doit d’être agréable en bouche, mais surtout bonne pour la santé et la planète. Ils tendent à privilégier une consommation plus simple, locale et responsable.
  • Les jeux vidéo enfin, font partie intégrante de l’univers des Millenials. Le gaming constitue non seulement une industrie mais on assiste à une professionnalisation du secteur où le public jeune regarde des gamers jouer en ligne. Ces derniers font carrière pour devenir de véritables stars de la spécialité. Un marché très peu touché par la crise puisque deux sorties récentes Red Dead Redemption 2 et Fortnite ont engrangé des bénéfices colossaux…

Comment créer plus de diversité dans le monde de la Tech ?

Bahar Sandal et Priska Burkard, toutes deux représentantes de la branche suisse de l’association Girls in Tech consacrent leur intervention à un thème crucial : la place des femmes dans l’industrie des nouvelles technologies.

Aujourd’hui, seulement 20 % de femmes exercent dans ce secteur dont 8 % à peine dans des postes à haute responsabilité. Comment expliquer ces chiffres ? 

Certains stéréotypes, bien qu’archaïques, semblent avoir la vie dure puisque d’aucuns estiment encore que la TECH n’est pas un domaine féminin. Fondée en 2007 à San Francisco, l’association Girls in Tech favorise l’embauche de féminine au travers de campagnes d’informations, organise plusieurs events et fournit, entre autres, conseils et sessions de mentorat. Au-delà des aspects éthiques et de parité, l’intégration de femmes au sein de cette industrie permettrait d’augmenter les bénéfices des entreprises. En effet, les teams ont tendance à créer des biens standardisés adaptés essentiellement aux hommes ; des équipes diversifiées proposeraient des solutions et des technologies designées pour l’ensemble des consommateurs. Cela dit, restons positifs : malgré les études récentes du World Economic Forum qui estime qu’il faudra encore 90-100 ans pour atteindre l’égalité des genres, une dynamique positive s’instaure et la situation s’améliore.

Hic et nunc

Global Head of Business Marketing, Messaging and Emerging Platforms chez Facebook, Asher Rapkin étudie l’évolution du marché mondial face à l’essor des nouvelles technologies. Ces 15 dernières années, les tendances économiques ont fortement changé avec ces technologies mobiles. Or, ces changements n’ont pas tous été anticipés. Si les grandes entreprises souhaitent conserver leur position de leader, elles doivent s’adapter à tout crin. Asher Rapkin prend pour exemple les tutos beauté qui ont rapporté près d’un milliard de dollars de bénéfice pour l’application Instagram. L’engagement en faveur de mouvements caritatifs et sociaux augmente également. L’année dernière, 1 million de personnes ont donné près de 125 millions à plus de 100 000 causes différentes. Il existe différentes tendances qui modèlent le choix des consommateurs, en particulier l’importance des communautés virtuelles qui est déterminante. On trouve aujourd’hui des communautés impliquées dans tous les aspects de la vie : artistique, politique, ludique, etc., ce sont près de 200 millions de gens qui participent à divers groupes chaque mois. Il est donc essentiel de leur proposer des outils pour atteindre leur but. De même la communication instantanée est devenue cardinale. L’ère est à qui s’exprimera le plus rapidement possible, les business proches de leurs clients connaissent d’ailleurs un succès foudroyant.

Des études montrent que 53 % des consommateurs sont plus enclins à acheter des biens auprès des entreprises avec lesquelles ils peuvent communiquer immédiatement ou presque.

Savoir aussi que la première expérience d’achat en ligne est capitale pour le succès d’une marque. 83 % des clients sont réticents à effectuer leurs achats sur un site avec lequel ils ont déjà eu une mauvaise expérience.

À la lecture, de cet article, vous voilà plus intelligent qu’avant ! Maintenant, il est grand temps de passer au Yaka-focon. Si vous avez un peu de mal à y parvenir, nos formations, y compris en cours d’emploi quelques jours par mois, sont juste parfaites pour vous soutenir et vous permettre d’atteindre le Royaume professionnel des Sept Couronnes !

Illyria Pfyffer

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